STRUCTURAL OBJECTIVITY/OBJECTIVITE STRUCTURELLE

Continuing my reading of the huge treatise on Objectivity by Daston and Galison, I have come across a very interesting idea in the chapter on structural objectivity. Structural objectivity steps back from simple mechanical objectivity (made possible by the advances of photography or film-making), by looking at relations between objects. For structural objectivists, what matters is that the relations between objects remain constant, even though our perception of objects may well be different from the next person's. Starting with a colour grid, where different colour schemes are displayed, we may well assume that we will never know exactly what people really see as red, blue, etc. But (unless they suffer from colour-blindness), we might assume that they will see as many different nuances, and in the same relations to each other. We shall never be able to know what the other sees in his mind as the colour blue, but if he has been trained to call this particular experience "blue", we must all be living on two planes : in our minds as completely cut off from other people's mental worlds, while at the same time in the outside world where we are able to interact because all the relations have been preserved. An intriguing thought.



En continuant ma lecture de l'énorme traité sur l'objectivité de Daston et Galison, je suis tombée sur une idée très intéressante dans le chapitre sur l'objectivité structurelle. L'objectivité structurelle fait un saut de côté par rapport à l'objectivité mécanique (rendue possible par les progrès de la photographie ou du film), en considérant les relations entre les objets. Pour les partisans de l'objectivité structurelle, ce qui compte, c'est que les relations entre les objets restent constantes, même si notre perception de ces objets est différente des perceptions d'autrui. Regardons par exemple une grille de couleurs où s'affichent différentes nuances, nous ne serons jamais à même de savoir exactement ce que voient les autres quand ils voient du rouge, du bleu, etc. Mais (sauf s'ils souffrent de daltonisme), on peut partir du principe qu'ils verront autant de nuances, ayant entre elles les mêmes différences, que nous. Nous ne saurons jamais ce qu'a en tête ce qu'une autre personne appelle comme nous bleu, mais s'il a été formé pour dire de cette expérience mentale qu'ils s'agit d'une perception de "bleu", nous vivons tous en fait à deux niveaux: dans notre tête, dans un monde mental complètement indépendant des mondes mentaux des autres, et en même temps dans le monde extérieur où nous pouvons interagir avec autrui parce que toutes les relations entre objets sont  préservées. Une idée fascinante.

But this has implications for images: with structural objectivity, you are able to draw simplified images, where relations are emphasised, rather than "real" individual objects. The best examples are diagrams of cities' transport systems. A good example is the map of the London undergound. What is stressed is not the real distances between stations or the parallels with the above ground street system, but the connections, which enables everyone to understand which line to get on, and use the map. It is true that as a learning device, these diagrammes may be very useful. I have recently found on the Internet the diagramme below which sets out the different connections between Britain, the UK, the British Isles, etc, something always difficult to explain to students who are not familiar with these distinctions. Would using this in class make things more memorable?



Mais ceci a des implications en ce qui concerne les images : avec l'objectivité structurelle, on peut concevoir des images simplifiées, où on met en relief les relations, plutôt que la "réalité" des objets individuels. Les meilleurs exemples sont les diagrammes des systèmes de transport urbain. Un bon exemple est celui du métro de Londres. Ce qui est mis en avant,ce ne sont pas les distances réelles entre les stations, ou les parallèles avec le système de rues au niveau du sol, mais les connections, ce qui permet à tout le monde de comprendre quelle ligne emprunter et comment utiliser cette carte. Il est vrai que comme aide à l'apprentissage, ce genre de diagrammes doit être utile. J'ai trouvé récemment sur Internet ce diagramme qui représente les différents rapports entre la Grande-Bretagne, le Royaume-Uni, les Iles britanniques, etc, quelque chose qui est difficile à expliquer à des étudiants qui connaissent mal ces distinctions. Est-ce que son utilisation en classe rendrait ces distinctions plus faciles à mémoriser?
















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