PHYSICS AND PSYCHOLOGY AND MAREY/LA PHYSIQUE, LA PSYCHOLOGIE ET LE FONDS MAREY




Our two speakers, Sigrid Leyssen, and Maria Rentetzi, on either side of Marion Leuba, the curator of the Fine Arts Museum in Beaune.

The two papers in our latest seminar may not have seemed at first to have many common points. Maria Rentetzi talked about how physicists had to design different devices in order to see sub-atomic particles (for which they were rewarded by no fewer than three Nobel Prizes) such as the cloud chamber and bubble chamber, and how they employed women to scan the kilometres of films to determine which moments were of most importance for the researchers. Sigrid Leyssen introduced us to the work of psychologist Albert Michotte, who created discs to test his theory according to which, contrary to Hume's famous statement that causality is all in the mind, causality is a perceptual phenomenon. Though Michotte couldn't prove such a point, he drew intensely elegant lines of different colours, reminiscent of Mondrian and others, to test his theory.

The two talks had in fact several themes in common : first of all, the period under study, from the thirties to the sixties; secondly the importance of apparatus to decide evidence and consequently the importance of images of some kind as proof of theory; and thirdly these machines, though Michotte's were more home-made than the incredible engines used in physics, had a similar purpose in tracking perception. All this fitted well with Marey's own machines, and results : as Marion Leuba explained to us in the afternoon, showing us round the storage rooms of Beaune's Fine Arts Museum, which house the Marey collections - hundreds of photographs taken by Marey and his machines as well - Marey was also a genius in designing machinery to attain certain results, and his guiding idea was to understand movement, in animals and human beings, and so to keep track of the fleeting movement, and arrest it. What physicists did with their photographs and psychologists tried to investigate. Marion Leuba gave us a lot of information on the relations between Muybridge and Marey. Some strange facts : the two men were born in the same year, died in the same year, and had the same initials. A few years ago, Beaune had an exhibition about them simply entitled : E J M. This was a rewarding day, and an eye-opener for me : I must say I had everything to learn in physics, and Maria Rentetzi has a talent to make you understand what goes on in CERN and similar places.

Voici une photo ci-dessus de nos deux intervenantes de vendredi 11 mai, Sigrid Leyssen et Maria Rentetzi, entourant la conservatrice du musée des Beaux-Arts de Beaune.


Les deux interventions de ce dernier séminaire semblaient à première vue avoir peu de choses en commun. Maria Rentetzi nous a parlé de la façon dont les physiciens  durent inventer différentes machines destinées à voir les particules subatomiques (ce qui leur valut trois Prix Nobel...), et comment les laboratoires de physique employaient des femmes pour observer minutieusement les kilomètres de films de ces particules, de manière à décider quels moments devaient être sauvegardés pour l'étude des chercheurs. Sigrid Leyssen nous a fait connaître les travaux du psychologue Albert Michotte, qui inventa des disques portant des lignes de différentes couleurs pour tester sa théorie selon laquelle, contrairement a ce qu'avait avancé David Hume au dix-huitième siècle, pour qui notre notion de causalité est dans notre esprit, non dans nos sens, la causalité est un effet de la perception. Michotte n'a jamais pu vraiment prouver que c'était le cas, mais il a dessiné de magnifiques lignes, très élégantes, proches de Mondrian et autres artistes modernistes, pour tester cette théorie.


Les deux interventions avaient en fait plusieurs points communs : premièrement, la période étudiée, des années 30 aux années 60 en gros; deuxièmement, l'insistance sur l'importance de machines à mesurer et donc d'images destinées à prouver la validité des théories; et troisièmement, ces machines avaient quelque chose de similaire, même si celles de Michotte sont bien moins sophistiquées que celles employées dans les labos de physique, elles ont toutes à voir avec le façon de sauvegarder des traces de la perception. Tout ceci s'accordait bien avec notre visite au Fonds Marey, qui se trouve dans les réserves du Musée des Beaux Arts de Beaune - des centaines de photos originales prises par Marey, et ses instruments. Marey était aussi un génie du bricolage qui inventa ses propres machines - comme Michotte ou les physiciens primés - pour parvenir à certains résultats, et son idée principale était de comprendre le mouvement, des animaux ou des hommes, et donc de pouvoir l'arrêter et le décomposer. Ce que faisaient les physiciens avec les particules subatomiques, et ce qu'étudiait Michotte dans nos perceptions. Marion Leuba nous a donné des informations sur les relations entre Muybridge et Marey. Quelques faits curieux : les deux hommes sont nés la même année, morts la même année, et avaient les mêmes initiales. Si bien qu'il y a quelques années, Beaune a proposé une exposition sur eux simplement intitulée : EJ M. La journée a été fructueuse, très intéressante pour moi qui ne connaît pas grand-chose en physique. Maria Rentetzi a le don de faire comprendre ce qui se passe dans des endroits comme le CERN.

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